Les enceintes interrompues

du Néolithique et du Chalcolithique en France


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La problématique des « camps », le cas de Concevreux

Cette publication collective entre Alain Beeching (enseignant chercheur à Lyon 2 en histoire de l’art et archéologie spécialisée en Orient), Annick Coudart (directrice de recherche au CNRS professeur à l’université d’Arizona) et Mariannick Lebolloch (membre du DRAC, la Direction Régionale des Affaires Culturelles) a pour thème la fouille de sauvetage du site de Concevreux. La publication est consultable à l’adresse suivante : http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pica_1272-6117_1982_hos_1_1_1683 [en ligne] consulté le 17/04/2013.

Dans cette publication, les auteurs prennent le parti d’expliquer la situation du site de Concevreux en effectuant des comparaisons. Une des explications est sa situation géographique, à cheval entre deux zones culturelles : Michelsberg et Chasséen.

Exemple de quelques élément provenant de la fouille.

Exemple de quelques élément provenant de la fouille.

L’article montre toute la difficulté et les enjeux relatifs à la compréhension des enceintes à fossés interrompus, de par leur diversité sur le plan topographique et/ou structurel. En faisant le choix de l’échelle géographique, l’article rend plus difficile la compréhension du site, mais permet une vision de l’ensemble de possibilités d’interprétations des sites de ce type. L’autre facteur qui complexifie l’ensemble est le fait que toutes les illustrations ne sont pas disponibles sur Persée.

Les raisons motivant se type d’installation ne serait apparemment ni cultuelle ni géographique, mais on ne constate pas de parti pris définitif au sein de cet article qui fasse consensus.

Panel de plan qui tente de montrer les différentes forme d'enceinte et leurs particularités.

Panel de plan qui tente de montrer les différentes forme d’enceinte et leurs particularités.


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La Croix Vielle a Mont-Blanc, premiers résultats :

Cette publication traite du site de la Croix Vielle. Il ne s’agit que d’un bref rapport préliminaire, disponible à l’adresse suivante : http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1994_num_91_6_9795 [En ligne] consulté le 17/04/2013. Le site a été pris en charge lors d’une fouille de sauvetage.

Dans ce rapport préliminaire, on nous explique que trois zones particulières ont été mises en évidence grâce au sondage du site.
La première est de relativement faible dimension, ce à quoi s’ajoutent des traces importantes d’érosion découvertes lors de la fouille. Ceci explique le peu de donnés utilisables récoltées sur cette zone.
Le deuxième est déjà bien plus riche. En effet, il on a découvert ce qui semble être une niche abritant de nombreux reste de faune. Plusieurs conjectures sont possibles, mais pour l’instant la valeur réelle de ces données reste à découvrir
Le dernier sondage se situe après un brusque coude du fossé où il fut retrouvé ce qui est interprété comme une stèle. Cette stèle est faite d’une roche non endémique, de forme ovale très régulière, et quelques traces témoignent de l’emploi ancien de la charrue dans cette région.

L’ensemble des vestiges ne sont pas encore étudiés, ce qui laisse des zones d’ombre dans l’interprétation globale du site. On constate ainsi la présence d’un seul module de cuivre, et de nombreux autres éléments peuvent être trouvés.

Céramique ayant permit l'identification de la période d'utilisation du site par ces caractéristiques, comme son dégraissant rouge, et ses traits stylistiques.

Céramique ayant permit l’identification de la période d’utilisation du site par ces caractéristiques, comme son dégraissant rouge, et ses traits stylistiques.

Ce site semble être lié à une activité cultuelle, mais on peut également constater sans le moindre doute possible des bases d’habitations. Le site est vraiment complexe et semble assez caractéristique des sites du Chalcolithique. L’activité autours du site doit donc être maintenue et observée, afin de pouvoir avoir les réponses aux questions encore laissée en suspens.


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Sondage sur l’enceinte à fossé interrompus de la Croix Blanche, Antran (Vienne) :

Prospection aérienne mettant en évidence les structures des fossés mais aussi des structures datant de la période Gallo-romaine.

Prospection aérienne mettant en évidence les structures des fossés mais aussi des structures datant de la période Gallo-romaine.

Le focus de Jean-Pierre Pautreau, Directeur de recherches au CNRS, UMR 153 Civilisations atlantiques et archéosciences, chargé de cours à l’Université de Poitiers, sur les structure des fossés du site de la Croix Blanche est consultable à l’adresse : http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1999_num_96_3_10976 [En ligne] consulté le 17/04/2013. Cet article traite de la double enceinte de la Croix Blanche à Antran dans la Vienne.

Cet article est un court focus sur les deux fossés composant l’enceinte de 250 m. Le fossé externe est large et profond, contrairement au second qui est étroit et superficiel. On y trouve des trous de poteaux qui semblent être liée à des fortifications. Cela pourrait donc mettre en évidence la présence d’habitat.

On peut sur la photo de gauche observer les structures en creux du "rempart externe" et une vue plus générale du fossé.

On peut sur la photo de gauche observer les structures en creux du « rempart externe » et une vue plus générale du fossé.

Cet article met en évidence le fait que ce site n’est pas unique dans la région mais plutôt caractéristique de l’ensemble des sites de la région. De par son statut de focus, il est donc un élément complémentaire à une étude plus poussé des sites de la région.


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L’enceinte de Maizy :

Dans cette publication, Lamys Hachem, (archéologue et archéozoologue, chercheur au CNRS, Docteur en archéologie à Paris 1, spécialiste de la protohistoire européenne) traite de l’étude des résidus fauniques du site de Maizy appartenant à la culture Michelsberg. Cette publication est accessible sous forme de PDF via Persée à l’adresse suivante : http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pica_0752-5656_1989_num_1_1_1541 [En ligne] consulté le 17/04/2013.

Le développement de la publication met l’accent sur deux facteurs qui limitent les interprétations : la mauvaise conservation des os et la fouille partielle (ou fouille de sauvetage).
L’étude des restes osseux permet toutefois dégager certaines pistes. En effet, elle atteste de différentes activités d’élevage et de chasse, de la présence du bœuf et de ses formes sauvages comme l’auroch, et ainsi de suite. Parmi les espèces recensées, on note également le porc, le sanglier, le mouton, la chèvre, le chien, etc… De plus, on relève que l’élevage est majoritaire et marque une spécialisation accrue avec la production carnée et la production d’éléments en matière animale dure.
On peut aussi noter la présence de fragments osseux humains, dont l’os frontal d’un enfant auquel on aurait apparemment ôté une rondelle d’os (un élément rare), bien que cette observation soit soumise à caution.

L’étude des productions en matière osseuse met en évidence un travail du bois de cervidés, des os longs ainsi que des dents pour la conception d’outils et de parures.

Le site a certainement été occupé de manière saisonnière, mais compte tenu de la fouille partielle du site il est difficile d’interpréter les vestiges retrouvés.

Mise en évidence des différentes espèces chassées et de leur répartition.

Mise en évidence des différentes espèces chassées et de leur répartition.

Mise en évidence des trace de découpe sur de nombreux fragment osseux.

Mise en évidence des trace de découpe sur de nombreux fragment osseux.

Mise en évidence des traces de découpe et de conditionnement des carcasses animales.

Mise en évidence des traces de découpe et de conditionnement des carcasses animales.

Mise en évidence des différents ensembles de vestiges archéologique.

Mise en évidence des différents ensembles de vestiges archéologique.


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Le site internet du Groupe Vendéen d’Etudes Préhistoriques :

Ce site internet est destiné aussi bien au grand public qu’aux professionnels, et est consultable à l’adresse suivante : http://gvep.fr/index.php [En ligne] consulté le 17/04/2013. Il est dédié à l’archéologie préhistorique en général, mais traite plus particulièrement de la région Centre-Ouest.

Le Groupe Vendéen d’Etudes Préhistoriques (GVEP) est une association fondée en 1978 par Roger Joussaume, directeur de recherche au CNRS et consultant de l’Unesco spécialiste de la protohistoire. Cette association est composée de professionnels de l’archéologie mais aussi de bénévoles et de passionnés. Son site internet présente ses différentes actions : des colloques, des voyages à buts scientifiques ou des actions de terrain. Il permet en plus d’avoir accès aux publications liées aux colloques annuels dirigés par le groupe et mène vers des liens relatifs à l’archéologie préhistorique ou encore aux actualités de l’INRAP.

Ce site permet de réellement s’impliquer dans le domaine archéologique car il permet l’accès à une masse informative conséquente. Comme nous l’avons mentionné ce site ne se destine pas à une catégorie bien précise de public mais plutôt au plus grand nombre. Les connaissances que le site contient sont riches et variées : l’utilisateur est donc informé de manière satisfaisante. Tout cela garantie une base solide de connaissances concrètes du domaine qu’est l’archéologie. En effet, le meilleur moyen de comprendre cette discipline est de la pratiquer, ce que permet ce site en proposant des sessions de fouilles.

Je vous recommande vivement d’aller jeter un coup d’œil au site afin de vous renseigner et de vous informer. Bonne visite !


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Past Horizons, Archaeology TV :

L’objet du blog Archaelogie TV est la vulgarisation de l’étude archéologique à l’aide de vidéos. Voici l’adresse du blog : http://www.pasthorizons.tv/?lang=fr%5BEn ligne] consulté le 17/04/2013. Celui-ci s’attache à un aspect particulier de la médiation culturelle : les documentaires vidéo. Dans le cas d’une étude scientifique rigoureuse, il est très important de faire une sélection approfondie des sources, mais le cas des documentaires vidéo est encore plus critique. En effet, il est courant que des documentaires véhiculent de fausses informations, ou des informations erronées, car ils ne sont pas toujours conçus de manière pertinente.

Les documentaires sont de loin le moyen le plus utilisé pour diffuser le savoir scientifique, surtout à l’attention du grand public. Seulement, on peut souvent constater que ces vidéos sont soit trop simplistes ou trop complexes pour être bien comprises sans connaissances scientifiques préalables.

De nombreux documentaires sont présents sur ce blog, ils présentent différents sites de fouille, plusieurs expérimentations, des conférences spécialisées, et bien d’autres choses encore. Cette diversité des sujets abordés ainsi que les légendes accompagnant chaque vidéo permettent une approche facilitée du sujet. Un travail de catégorisation et les différents tags associés rendent plus aisée l’identification des sujets abordés.

Le site est mis à jour régulièrement, sur un éventail de sujet relativement vaste, et réussi son pari de vulgarisation scientifique ouverte à un large public. Le seul bémol vient du fait que les créateurs du blog ne se présentent pas, ce qui nous empêche d’aborder la méthodologie utilisé et donc la pertinence du blog. Cependant, on peut constater que chaque vidéo présente ses sources, permettant de rendre compte de la qualité du travail fourni.

Je vous conseille donc ce site, que vous soyez amateur, étudiant ou professionnel. Bonne visite !


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La revue archéologique de l’Est

La revue archéologique de l’Est, dépendante de l’université de Dijon, publie annuellement les résultats des travaux de recherches menés dans la région par des professionnels d’archéologie. Elle est publiée gratuitement en ligne, dans son intégralité.

La revue correspondant à une région et non une période, les articles sont hétéroclites mais sérieux. De plus, les nombreux sites néolithiques répertoriés dans l’Est de la France ont pour conséquence la bonne proportions de publications et de recherches effectuées sur notre période.

les articles sont classés selon le cadre chronologique et géoraphique qu’ils abordent, ce qui permet d’appréhender rapidement les sujets traités mais aussi selon leur date d’apparition ou encore leurs auteurs.

Il est donc intéressant de visiter ce site et d’en parcourir les articles afin d’obtenir des informations complémentaires sur les sociétés du Néolithique. Sans en pointer un en particulier nous pouvons citer celui de Anthony Denaire (archéologue, professeur à l’Université Marc Bloch de Strasbourg), Éric Boës (archéologue à l’INRAP), Rose-Marie Arbogast(archéozoologue et chercheuse au CNRS) et David Billoin (archéologue à lINRAP) relatif à l’habitat Néolithique et les cultures du Munzingen, du Plateau Suisse et du Lac de Constance.

 


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Les Habitats de la plaine d’Argentan en Basse-Normandie

Le fond des archives audiovisuelles de la recherche met en ligne des milliers de vidéos à caractère scientifique répondant aux grandes interrogations que se posent les disciplines des sciences humaines et sociales. Il est alimenté par un large réseau de chercheurs internationaux et parmi les vidéos relatives à l’archéologie, l’INRAP nous fait partager un colloque datant de 2008: « Des Hommes aux champs – Pour une archéologie des espaces ruraux dans le Nord de la France, du Néolithique au Moyen Âge ».

Ce colloque, dirigé par Cyril Macigny (archéologue pour l’INRAP et professeur à Rennes I et II) fait l’état des lieux de 10 ans de recherches récentes autour de la questions de l’interaction des sociétés avec leurs milieux naturels, des formes de l’habitat et de la mise en valeur du sol.

Concernant la période Néolithique, Emmanuel Ghesquière (archéologue, responsable des fouilles à l’ INRAP), nous présente les résultats d’une étude réalisée en Basse Normandie,près de Caen, regroupant les sites de la plaine d’Argentan.

Plusieurs campagnes de fouilles ont permis d’établir une modélisation des différents sites et une cohérence entre eux.

L’enceinte, datée vers 4000/3500 avant notre ère, est située dans la vallée de l’Orne, elle ne présente aucune caractéristiques défensives, et la proportions de vestiges y est faible: à l’ intérieur, une sépulture, quelques objets céramiques et fauniques. Non loin, un monument funéraire mégalithique est également datée de la même période. Toujours dans la même plaine D’Argentan, une minière de silex et plusieurs habitats semblent former un ensemble cohérent entre eux.

Cette étude permet de nouvelles problématiques de recherches à propos des modèles d’habitat du Néolithique éclairées par de nombreux sites.

 

 


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Le site néolithique et chalcolithique de Menneville

Jean-Paul Demoule (archéologue et chercheur au CNRS, INRAP, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Prix Européen du Patrimoine 2008) et Annick Coudart (directrice de recherche au CNRS, Université de l’Arizona) sont les auteurs d’un article, disponible sur le portail Persée, portant sur le site néolithique et chalcolithique de Menneville (Fig. 1).

http://asava.info/au-cours-du-temps_54.html

Fig. 1 Plan du site de Menneville

Ils s’intéressent aux occupations de ce site, les aménagements ainsi que le mobilier (fig. 2 ; 3 ; 4). Les fouilles (1976 – 1977) ont permit de mettre en évidence un fossé interrompu attribué à la période néo-chalcolithique et associé à une palissade. Une maison contemporaine à ce fossé interrompu a été mis au jour.

http://asava.info/au-cours-du-temps_98.html

Fig. 4 Menneville « Derrière le Village ».
Ensemble céramique du Néolithique ancien
culture du Rubané.
Vers -5000.
Cliché Y Guichard, CNRS, UMR 7041.

http://asava.info/au-cours-du-temps_98.html

Fig. 2 Menneville « Derrière le Village ».
Vase du Néolithique ancien culture
du Rubané.Vers -5000.
Cliché Y Guichard, CNRS, UMR 7041.

http://asava.info/au-cours-du-temps_98.html

Fig. 3 Menneville « Derrière le Village ».
Vase du Néolithique ancien culture du Rubané.
Vers -5000.
Cliché Y Guichard, CNRS, UMR 7041.

C’est un habitat du Néolithique Danubien, de plan trapézoïdal et d’orientation Est – Ouest. Ce plan est expliqué par les auteurs : la forme trapézoïdale des maisons de la fin du quatrième millénaire av. J.-C. serait une réponse à une dégradation climatique et serait une adaption face aux vents dominants.

On n’a pas retrouvé d’aménagements à l’intérieur de la maison, mais une tranchée pourrait laisser penser l’existence d’un système de cloison en matériau périssable. Les auteurs émettent l’hypothèse d’une maison de réunion pour plusieurs familles d’un même groupe.

Le fossé discontinu est très complexe et comporte une sépulture danubienne (fig. 5).

http://asava.info/au-cours-du-temps_54.html

Fig. 5 Exemple de dépôt associé à une inhumation dans l’enceinte

D’après les auteurs, il est très difficile de conclure sur la fonction du fossé et de la palissade qui ne peut être simplement un complexe défensif, agro-pastoral ou cultuel, les trois grandes hypothèses émises dans l’article sur l’enceinte de Concevreux.

A consulter également : la page du site ArScAn sur le Néolithique ancien dans la vallée de l’Aisne qui nous offre une bibliographie générale en fin de page.

Toutes les images sont disponibles sur la page du site de l’Association pour le Sauvetage Archéologique de la Vallée de l’Aisne (ASAVA).


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L’enceinte chasséenne de Compiègne

L’article « Analyse structurale de l’enceinte chasséenne de Compiègne (Oise) » paru dans la Revue archéologique de Picardie et écrit par C. Toupet (archéologue au Service Départemental d’Archéologie du Val-d’Oise, conservateur du patrimoine au Musée Archéologique du Val-d’Oise, Conseil Général du Val-d’Oise) nous explique toute la morphologie de l’enceinte et tente d’émettre des hypothèses quant à sa fonction.

Selon C. Toupet : « Il est envisagé que ces enceintes auraient pu avoir des fonctions agro-pastorales combinées à des préoccupations défensives et culturelles. » Il touche ici les trois hypothèses possibles des enceintes protohistoriques, sans en exclure au départ.

Il n’y a pas de bâtiments de type chasséen retrouvés dans l’enceinte. Les structures en creux et trous de poteaux, qui attestent la présence d’un habitat, sont absents à l’intérieur de la structure. Mais l’auteur note quand même la présence de matériel (Fig. 1) près de la palissade orientée NE – SO et n’exclue pas totalement la présence d’un habitat léger adossé à la palissade en bois.

Fig. 1, Compiègne "Coq Galleux" (Oise). La céramique chasséenne. Image : Analyse structurale de l'enceinte chasséenne de Compiègne (Oise)

Fig. 1, Compiègne « Coq Galleux » (Oise). La céramique chasséenne. Image : Analyse structurale de l’enceinte chasséenne de Compiègne (Oise)

L’article porte essentiellement sur l’analyse structurale de l’enceinte même, c’est-à-dire une étude poussée de la morphologie de la palissade. En dernière partie, l’auteur nous offre des hypothèses. Selon lui, l’enceinte aurait servit à délimiter une zone de culture. La palissade symboliserait la frontière entre le culte et l’inculte, entre le monde anthropisé et le monde sauvage. Mais en tout premier lieu, l’enceinte (d’une surface de 15Ha) protegerait les cultures et les troupeaux des animaux sauvages. Cette fonction de protection, d’enceinte agro-pastorale, est attestée par l’ethnoarchéologie dans les Caraïbes, où les populations locales érigent des palissades autours de leurs cultures pour les protéger. Christophe Toupet admet également que les populations cherchaient peut être à se protéger d’autres groupes humains (Fig. 2).

Fig. 2, En haut : reconstitution de l'enceinte chasseenne. Vue cavalière vue du sud. En bas : hypothèse de reconstitution architecturale du système fossé-tranchée de palissade. Image : Analyse structurale de l'enceinte chasséenne de Compiègne (Oise)

Fig. 2, En haut : reconstitution de l’enceinte chasseenne. Vue cavalière vue du sud. En bas : hypothèse de reconstitution architecturale du système fossé-tranchée de palissade. Image : Analyse structurale de l’enceinte chasséenne de Compiègne (Oise)

L’analyse des sols amènent à penser la présence d’un cheptel et de culture dans l’enceinte. La présence de fumier, issu des cultures pour nourrir les bêtes était à la fois utilisé pour enrichir le sol. Le troupeaux de ruminants pouvait être de sortie la journée puis être rentré le soir pour évité une dispersion, une attaque ou un vol. L’enceinte serait alors une zone de stabulation et de culture à grande échelle et à multiples fonctions.