Les enceintes interrompues

du Néolithique et du Chalcolithique en France


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Un bilan pour les enceintes du Néolithique au Chalcolithique dans la zone Nord Pyrénéenne

Jean Vaquer (directeur de recherches au CNRS, protohistorien) et  la « revista d’arqueologia de Ponent » (publiée par l’université de Lleida en Catalogne tous les ans) nous proposent un article disponible en PDF dans son intégralité (texte et images) très pertinent et facile à lire.

Plus qu’on simple rapport, cet article à l’avantage d’être récent (2011) et de présenter un bilan de toutes les découvertes concernant les sites à enceintes, qu’elles soient à palissades simples, à palissades et levées de terre ou encore à fossés, depuis de néolithique jusqu’à l’âge du Bronze ancien. Il tente également à replacer ces enceintes dans leur évolution chronologique et dans leur contexte socio-économique. C’est le cas notamment pour le site de Mourral dans l’Aude, où les spécialistes pensent que l’enceinte plus qu’un habitat défensif lambda serait une résidence fortifiée de l’élite sociale du 3e millénaire.

Ce bilan nous montre bien que les enceintes à fossés semblent avoir pour origine le Nord de l’Europe. On comprend aussi que le Néolithique moyen semble avoir été une période de troubles entre les populations avec la multiplication des sites retranchés. On sait que la sédentarisation entraîne un surplus de richesse (provisions, stockages) qu’il est nécessaire de protéger. Cependant, certains de ces sites ont des formes exacerbées et sont identifiés par certains spécialistes comme des monuments funéraires: l’affirmation de la puissance d’une personne se mesure très souvent à la richesse de sa tombe.

Par le biais de cet article, on comprend l’importance des enceintes et de tranchées de fondation pour les archéologues protohistoriens: elle sont souvent les seules traces qui parviennent jusqu’à nous et nous permette de mieux comprendre les mode de vies de ces sociétés vielles de plusieurs milliers d’années.

Certes, il est concentré sur la zone Nord Pyrénéenne, mais l’auteur n’a pas oublié de comparer les résultats avec les données connues du Néolithique en Italie,  en Angleterre et dans la zone septentrionale en général.